Toujours animée de la même volonté qu’à ses débuts, la directrice et fondatrice de l’institution Nicole Coppey mesure le chemin parcouru tout en s’attelant à de nouveaux projets.
Luc Vallat — « Lorsque j’ai ouvert l’école en 1997, c’était comme un élan artistique, une conviction. Au coeur de mon école, la musique est un élément constitutif de la personne et de la personnalité », explique Nicole Coppey, directrice et fondatrice d’« Un, Deux, Trois, Musiques… », Ecole pédagogique d’Art musical basée à Sion. Convaincue du fait que « la personnalité grandit par la musique », Nicole Coppey compte 37 années d’enseignement à son actif, dont 25 consacrées à son projet artistique institué en Valais. En un quart de siècle, elle a vu passer des générations de jeunes élèves devenus musiciens ou professeurs, et dont les enfants empruntent aujourd’hui le chemin de son école.
Sa conception de la musique a en outre appelé Nicole Coppey à dispenser des formations à la demande de la Philharmonie de Paris, à développer un cursus professionnel en Valais et à participer à plusieurs projets internationaux, qui ont notamment mené à la création du Centre de formation et de performance de Gamelan au sein de son école.
Jubilé d’argent
Considérant son projet pédagogique comme une oeuvre à part entière, Nicole Coppey estime que « tenir 25 ans une école privée sans subvention démontre une volonté ferme d’aller jusqu’au bout de [ses] convictions ». Pour le jubilé d’argent de l’institution, plusieurs activités sont au programme. Parmi celles-ci, citons notamment l’enregistrement de 25 danses du monde, la publication de 7 vidéos musicales consacrées aux canons en modes anciens et au gamelan, et la confection de 5 vidéos poétiques… pour un total de 37 événements symbolisant les années que Nicole Coppey a consacrées à l’enseignement. Loin de toute nostalgie, la directrice « souhaite surtout que cet anniversaire suscite la création de messages pour toutes les générations ».
Mordre l’avenir à pleines dents
Fidèle à ses convictions, Nicole Coppey aspire à ce que son école poursuive sa quête de « transmission de l’art, dans sa dimension suprême et sa vision vers la beauté ». Si la musicienne admet que son projet pédagogique s’inscrit à contre-courant de la société, elle y voit surtout un moyen de « stimuler la réflexion, la vie intérieure, le silence et l’écoute ». Son voeu pour l’avenir ? « Poursuivre comme je l’ai toujours fait, en suivant l’étoile, et dès qu’une demande intervient, foncer et mordre à pleines dents ».
Plus d’infos: http://www.123musique.ch/